L'Art Déco au cinéma VI

Mis en ligne le 29 avril 2019
Mis à jour le 02 septembre 2022

Ce sont les films des années 30 qui sont proposés sur cette page. Les années 30 avec l'avènement du cinéma parlant sont des grandes années de comédies musicales. Elles fleurissent dans les studios d'Hollywood comme des champignons. Les producteurs pouvaient mettre des moyens importants dans ces films : décors colossaux, piscines intérieurs, danseurs et danseuses pas centaines... Certaines très mauvaises, sont totalement oubliées aujourd'hui.


Buck Rogers, 1939

Buck Rogers est un héros futuriste créé dans les années 20 en comics. Il connaîtra une carrière intéressante jusque dans les années 60. Certains se rappellent peut-être de la série du même nom, qui a mal vieilli. Ce héros interplanétaire a aussi connu une série de courts films de 20 minutes diffusés dans les salles de cinéma.


Wake up and live, 1937

Peu importe l'histoire racontée dans ce film, elle n'est qu'une prétexte à la musique. L'intrigue revient toujours dans un club de jazz huppé et tourne également autour d'une station de radio. Les fans des années 30 se régaleront. L'Art Déco y est présent en pointillé dans la modernité des décors. Le film est disponible sur Youtube, découpé en six parties.


Things to come, 1936

Un film britannique du réalisateur William Cameron Menzies inspiré du roman The shape of things to come de H. G. Wells traduit en français par Les mondes futurs ou parfois La vie future. Visionnaire, l'histoire prévoit une guerre interminable qui débutera en 1940 et qui mobilisera particulièrement l'aviation. Le film s'étend ensuite sur tout le XXème siècle et déborde très largement sur le XXIème. En gros, il s'agit d'un film futuriste. Ce qui est intéressant, c'est la façon dont son traités l'architecture et les moyens de transport censés être futuristes. Eh bien l'Art Déco n'est jamais loin !




Cleopatra, 1934

Des Cleopatre au cinéma, il y en a eu plus d'une. Ici, c'est Claudette Colbert, mise en scène par Cecil B. DeMille qui va nous intéresser. L'Art Déco, vous le savez, c'est aussi un regain d'intérêt pour l'Egypte ancienne, après la couverte de la tombe de toutankhamon. C'est peut-être en partie ce qui a motivé ce film. Et, juste retour des choses, le décor est très proche de l'Art Déco pour tout ce qui entoure la reine d'Egypte. Il y a fort à parier qu'à l'époque, les décorateurs et créateurs de costumes n'en avaient même pas conscience.


King Kong, 1933

Cette première version du mythe du roi des gorilles des réalisateurs Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack se déroule dans deux décors principaux : la jungle et Manhattan. À New-York, les buildings mis en avant sont le tout neuf Empire State Building, que King Kong gravira et le Christler Building (1925) que l'on voit nettement en arrière plan sur les images de cette photographie qui mélange maquette et images réelles.


Child of Manhattan, 1933

Un film sans grande importance aujourd'hui, un film qui n'a pas passé les années. Une histoire d'amour impossible, de divorce, d'enfant mort né... bref, vous voyez le tableau. Ce film tourne autour de l'actrice Nancy Carroll. Le décor des images ci-dessous est une toile peinte représentant une ville imaginaire, très largement Art Déco.


Footlight Parade, 1933

Un film très curieux dont je ne développerai pas d'histoire. Une scène, en particulier, a retenu mon attention, celle de la Fountain of Beauty, un décor magistral, de proportions incroyables et sans très coûteux. L'ensemble, très artistique, très travaillé est très proche de l'Art Déco et en tout cas, d'un très grand modernisme. À voir sur Warner Archive.


Grand Hotel, 1932

Le film d'Edmund Goulding se passe dans un hôtel tout à fait moderne. Le réalisateur ne propose jamais de plans détaillés, ne s'attarde pas sur le décor de l'hôtel. Il faudra se contenter de captures d'écran sans gros détails visibles.


Lilies of the field, 1930

Un film du réalisateur Alexander Korda avec Corinne Griffith dans le rôle principal, introuvable aujourd'hui. On en trouve un court extrait sur Youtube uniquement. Mais on peut voir partout sur internet, parfois mal légendé, une photo de l'actrice, déguisée en bouchon de radiateur d'une voiture moderne streamline, on ne peut plus Art Déco.


Laurel & Hardy - Blotto, 1930

Le titre a été traduit en français par Quelle bringue !. Nos deux compères comiques, à l'inverse de Charlie Chaplin, si classique, ont toujours su s'entourer d'une équipe proche de la modernité. Stan et Oliver ont rendez-vous au Rainbow club. S'en suivent moult quiproquos et situations comiques, l'un ayant pour tâche de trouver de l'alcool (en pleine prohibition) et l'autre d'échapper à la suspicion de sa femme. Après quelques recherches, je suis incapable de dire avec certitude si le décor du club est réel ou fictif. Vu sa complexité, je pencherais toutefois pour la première proposition. Je vous laisse vous faire un avis avec les images suivantes.


Feet First - Harold Lloyd, 1930

Dans le film Les pieds devant, Harold Lloyd se débat au dessus du vide, accroché à la façade d'un immeuble Art Déco. Autant l'immeuble new-yorkais existe (il n'est pas vieux à l'époque du film) autant les scènes du héros s'ébrouant dans le vide ont-elles recréé un décor simple avec un joli motif Art Déco.


Reaching for the moon, 1930

Ce film de 1930 dépend une histoire d'amour dans un milieu bourgeois entre le comédien Douglas Fairbanks et la comédienne Bebe Daniels. Les décors de studio sont tous dessinés en accord avec l'esthétique Art Déco ; des intérieurs bourgeois, des salles de réunions ou de réception, un navire de croisière filmé des pieds à la coque. Voir l'article complet sur le film Reaching for the moon.



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