L'architecture dans Metropolis de Fritz Lang

20 juin 2016

Ce film allemand de 1927, adapté de l'ouvrage de Thea von Harbou, est signé du réalisateur autrichien Fritz Lang. Il s'agit d'un film muet en noir et blanc, qualifié par certains d'expressionniste ; je ne suis pas certain pour ma part que cette appellation soit essentielle mais ce n'est pas très important.

Ce qui a son importance, ce sont les moyens mis en oeuvre pour un film de cette époque. Le budget est colossal, le nombre d'acteurs également. Des décors d'une taille impressionnante ont dû être érigés, des plateaux de tournage sur plusieurs étages ont dû être fabriqués et de très belles maquettes de ville moderne ont été utilisées. On peut parler de superproduction.

Affiches

Ces affiches mettent déjà fortement en avant l'architecture la ville moderne, bien avant les acteurs principaux.

Deux milieux, des architectures

La mégapole de Metropolis est divisée en deux : la ville basse, lieu de travail et de vie des ouvriers, et la ville haute, l'endroit où se complaisent les riches et leurs enfants.

L'architecture de la ville haute (que j'ai choisi de ne pas montrer ici) est un peu ridicule, informelle et naïve... elle en fait trop... alors que l'architecture générale de la ville, les immeubles d'habitation et les usines utilisent une architecture moderne.

La ville basse

À l'instar de l'affiche principale, qui nous montre la ville dans son entier, c'est la structure pyramidale, chère à l'Art Déco, qui est mise en avant à l'échelle également du quartier mais également de l'immeuble lui-même. D'autres plus petites pyramides sont utilisées pour la décoration.

L'usine

Ici ce sont les arrondis et le fuselage « Streamline » qui nous rappelle l'Art Déco. L'horloge aux chiffres très stylisés est omniprésente pour dénoncer les horaires imposés par les dirigeants. Notez que l'horloge du bas est étalonnée sur dix heures. Une petite incongruité qui tient de l'«absurde».