Dictionnaire Art Déco, lettre M

Voir Hôtel de ville

Dans l'Art Nouveau, la marquise montrait un faste tout particulier. Certains hôtels d'architecture non notable, sont encore reconnaissables à leur gigantesque marquise. Dans l'Art Déco, les proportions peuvent encore être imposantes, suivant les besoins de la façade, mais la forme change ; les lignes droites et les pans coupés font leur apparition, comme en architecture, sans que les courbes soient toutefois supprimées. Un nouveau type apparaît : la marquise en béton.

Dans les années 30, le dieu romain Mercure (Hermès chez les grecs) est associé à la vitesse, celui-ci ayant comme attribut des sandales ailées (qu'il confira à Persée plus tard). C'est aussi le dieu chargé de confier les messages, ce qui nécessite un transport rapide.

Ainsi, l'image ou le nom de Mercure sont-ils visibles dans l'Art Déco, principalement en Amérique, où un train rapide a pris le nom de Mercury, dans les années 30.

La modernité, en tant que courant architectural, côtoie de près l'Art Déco. Le premier est uniquement géométrique et directement inspiré du cubisme. Des architectes que Le Corbusier ont cherché à favoriser son essorât dès les années 20, quand un Robert Mallet Stevens a pu passer d'une esthétique à l'autre.

Dans les années 30, il n'est pas rare de trouver des façades alliant les deux genres.

Un motif est un dessin figuratif ou non présent sur les façades, portes, fenêtres... ils peuvent être dessinés directement avec le matériau de construction (comme la brique) ou faire partie d'un bas-relief, d'une mosaïque ou d'un élément de ferronnerie.

Dans l'Art Déco, les motifs les plus représentés sont la spriale, la corbeille de fleurs, le panier de fruits, la fontaine, le palmier.

La section entre-deux-guerres du musée des beaux-Arts de Nancy inclue une salle sur l'art japonais, qui a notamment inspiré Jacques Majorelle, quelques sculptures de Jacques Lipchitz (Nu allongé avec guitare, 1928, joueur de guitare à la chaise, 1922, Arlequin avec une clarinette, 1920) et Henri Laurens (Guitare, 1926).

Au sous-sol, la verrerie Art Nouveau et Art Déco avec des vases, coupes et lampes. Bien que la section Art Déco soit la plus pauvre et jamais nommée comme telle, la qualité est bien présente.

Que ce soit dans la représentation d'un instrument de musique en bas-relief, en vitrail ou en peinture ou bien à l'inverse un instrument de musique (surtout les pianos) dessiné dans un style moderne, la musique et l'Art Déco ont plus d'un point commun. Par contre, il n'existe pas d'exemple de musique Art Déco.