Les H.B.M de Paris

29 août 2016

À la fin de la première guerre mondiale, une loi oblige les propriétaires à ne plus augmenter les loyers. Ces derniers cessent donc tout effort pour l'entretien du parc locatif. Certains immeubles sont dans un état déplorable. On détruit à tour de bras. Et l'exode rural est massif.

Énorme besoin de logements

Parallèlement, la ville de Paris achète à l'État en 1919 tout ce qui correspond à l'espace fortifié. Il s'agit d'un gigantesque bidonville, sans aménagement réel. C'est une bande de 34 km de long et 400 m de large qui est alors acquise par la capitale.

En plus des boulevards, connus aujourd'hui sous le nom de Maréchaux, de terrains de sport, d'école et autres, cet espace sera alloué à la construction d'habitations pour les moins fortunés : les HBM, habitations à loyers modérés, les ancêtres de nos H.L.M.


Entre 1920 et 1939, ce sont 40 000 logements abritant 120 000 personnes qui sont construits, majoritairement au bord de l'actuel périphérique mais également au cœur de la ville, là où des espaces avaient pu être dégagés et/ou achetés à bas prix.

La brique avant tout

Le matériau principal est sans aucun doute la brique, matériau économique, connu depuis l'antiquité. Elle avait été largement abandonnée en France, à l'époque classique pour revenir progressivement dans l'industrie, au XIXème siècle. Mais rares sont les architectes qui, malgré leurs faibles moyens, se sont contentés d'élever des murs de brique, sans vie, sans âme, sans couleur, sans motif (à l'inverse de nombre de constructions en béton actuelles).


Alternance de couleurs

N'ayant pas les moyens d'orner les immeubles avec de coûteux bas-reliefs, les architectes ont redoublé d'imagination en proposant des alternances de couleurs dans le choix des briques. Blanches, brunes, beiges, rouges, claires, foncées et même occasionnellement bleues, toutes les couleurs de brique sont visibles dans ces logements.


Alternance de matériaux

Oui la brique est très largement utilisée mais, pour rompre la monotonie d'une façade trop lisse, le béton a permis de rajouter des éléments architecturaux en volume : des balcons ou balconnets, des terrasses, des entrées, des bow-windows sur plusieurs étages, des corbeaux, des corniches...



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